Noël en Arménie avec Marie-Lys et Nathan - Soutenons-les !

UN NOËL EN ARMENIE - C'est le jour J !

« Elle a pleuré son sort, pourtant s'est ressaisie
D'attaques meurtrières en tremblement de terre
Elle a vécu le pire, pauvre et tendre Arménie »  Charles Aznavour

 

J12 : Lundi 8 janvier : Retour à Paris (sous la neige...)

Fin de la mission. Retour en France sous la neige hier soir, après 5h de vol. Un immense merci à tous ceux qui nous ont suivis et soutenus. Un immense merci à tous ceux qui ont participé à cette mission, et à ceux qui l'ont rendue possible. Un immense merci aux donateurs. Et un immense merci pour toutes vos prières et pensées.
Nous remercions SOS Prêtres qui a porté notre projet. L'association, qui vient en aide aux prêtres en difficulté dans le monde, a désormais noué un lien durable avec l'Arménie. Vous pouvez continuer à soutenir les prêtres arméniens et leurs communautés à travers SOS Prêtres. Les dons et intentions de messe sont vitaux pour des paroisses qui luttent contre le froid, la pauvreté, les conséquences des guerres successives, des tremblements de terre, les menaces économiques, islamiques et communistes. Grâce à vos dons, vous envoyez un soutien direct et pérenne au plus vieux pays chrétien du monde, et contribuez à l'amitié entre la France et l'Arménie, et la fraternité entre tous les chrétiens.
Les Arméniens que nous avons rencontrés étaient toujours très touchés de savoir que des chrétiens français pensaient à eux et les soutenaient par la prière et les dons. Surtout, les Arméniens espèrent que la foi ne disparaîtra pas de la France, fille aînée de l'Eglise. Arméniens et Français, prions pour l'Eglise, pour la conversion des pécheurs, pour l'unité des chrétiens et le règne de Dieu dans nos deux pays 🙏
Nous continuerons à suivre de près le développement des projets amorcés sur place, ainsi que les besoins de financement de nouveaux projets. Restez connectés et suivez les actualités sur Etoile Notre Dame !
Soyez richement bénis 🕊
 

J11 : Dimanche 7 janvier : Dernier jour en Arménie - Erevan - Ararat

Jusqu’à ce soir tard nous n’avons pas arrêté ! Il resterait encore tellement de choses à faire ici.
Plus nous parlons avec les Arméniens, plus nous voyons l’immensité des besoins et les nombreux projets que nous aimerions faire.
Ce matin, très belle messe à l’évêché d‘Erevan, où nous avons fait la connaissance du Père Komitas, francophone et très heureux d’avoir des intentions de la part de SOS Prêtres.
Juste après la messe, nous avons été conviés chez les sœurs de Notre-Dame d’Arménie pour déjeuner. Les filles qu’elles accueillent étaient de retour pour la rentrée, et parmi elles certaines parlaient français et étaient très heureuses de pouvoir le pratiquer ! Ces filles viennent de tout le pays, voire sont parfois des Arméniennes de Géorgie ou du Liban. Elles étudient toutes à l’université à Erevan grâce aux sœurs qui font un travail formidable. Grâce aux sœurs, nous, nous allons pouvoir aider une famille nombreuse catholique d’Artsakh, déplacée, qui est en difficulté.
Ensuite, direction Ararat, pour rejoindre Myasnik Israyelian, un héros de la guerre d’Artsakh, qui fait beaucoup de choses pour les enfants dans la région d’Ararat. Myasnik Israyelian s’est rendu célèbre en sauvant plusieurs enfants isolés en Artsakh pendant la guerre. Depuis, il a fondé son association qui cherche à améliorer le sort de centaines d’enfants qui vivent dans une profonde pauvreté en Arménie. Nous avons pu financer un projet pour les réfugiés d’Artsakh qu’il accomplira la semaine prochaine. Il a surtout un projet monumental : la création d’un pensionnat pour les enfants de sa région qui sont délaissés par leur famille. Beaucoup de familles pauvres ne peuvent pas s’occuper de leurs enfants et ne les scolarisent pas, ne les lavent pas, ne s’occupent pas d’eux. Ils vivent parfois dans des conditions catastrophiques. Le projet de Myasnik est nécessaire et nous aimerions beaucoup l’aider à le lancer. Il a repéré un bâtiment et a besoin de financement pour l’acheter, l’aménager et organiser l‘accueil des enfants. Ce serait merveilleux pour la région d’Ararat.
Après un copieux dîner chez Myasnik, ce dernier nous a convié au concert de Noël de sa paroisse.
Merci à tous de nous avoir suivis. Soyez bénis ! 🙏

 

J11 : Samedi 6 janvier : Voyage vers Erevan 

Aujourd’hui retour de Goris à Erevan, dans un vieux bus bondé, qui traverse la moitié du pays en quatre heures. A travers les routes montagneuses (et dangereuses) se dessinent les contours et les traits des paysages d’Arménie. De grandes plaines arides aux vallées enneigées, nous parcourons l’ultime voyage avant notre retour en avion.
Sur le chemin, on aperçoit déjà de loin la silhouette reconnaissable du Mont Ararat. Le Mont Ararat se voit de toute la région d’Erevan. Il est le symbole de l’Arménie. La Bible dit du Mont Ararat que c’est là que s’échoua l’arche de Noé au terme du déluge. La Bible dit aussi que c’est au pied du Mont qu’on planta la première vigne. Ici, en Arménie, on a découvert les plus vieilles vignes du Monde. On y fait toujours un vin merveilleux dans la plus ancestrale tradition. La tradition arménienne nous enseigne que les Arméniens descendent directement de Hayk, l’arrière petit-fils de Noé. On comprend aisément que le Mont Ararat soit le plus grand symbole du pays, le sommet de l’Arménianité.
Aujourd’hui, le Mont Ararat, qui était au cœur de l’Arménie historique, est en Turquie. La frontière sépare tout un peuple de sa montagne sainte. Le long de la route que nous avons empruntée, non loin d’Erevan, se situe le monastère de Khor Virap. C’est là que fut enfermé saint Grégoire l’illuminateur, saint patron de l’Arménie, pendant 13 ans. C’est de là qu’il convertit ensuite le Roi d’Arménie qui fit du christianisme la religion du pays en 301.
Ce soir, alors que le soleil se couchait, dans le vieux bus brinquebalant, on apercevait Khor Virap qui se dressait, fier monastère, sur son petit monticule de terre, face à l’immense Ararat enfermé derrière ses frontières. Un beau clin d’œil pour cette fin de mission en Arménie. demain, nous nous rendrons dans la petite ville éponyme d’Ararat où nous rencontrerons Myasnik Israelyan, un arménien qui œuvre beaucoup pour les orphelins de guerre.
A demain !
 

J10 : Vendredi 5 janvier : Noël arménien - Goris - Joyeux et saint noël !

Pour nos frères chrétiens orientaux, la naissance de Jésus est célébrée ce soir et demain matin. Nous avons pu assister à la Liturgie dans l’église (bien remplie) de Goris.
Après, nous avons eu la chance de fêter Noël chez une famille arménienne, avec le Père Tigran, que nous avons rencontré cet après-midi. Il est très investi dans sa paroisse, pour son église et surtout auprès des familles les plus démunies. Le Père Tigran œuvre beaucoup pour les nombreux réfugiés d’Artsakh encore présents à Goris. Près de 2000 sont encore à Goris, la ville porte-d’entrée de leur ancienne terre volée.
Aujourd’hui nous avons visité des réfugiés d’Artsakh, une famille de 7 enfants avec une mère seule. Le fils aîné avait été enlevé par les militaires azerbaïdjanais, il a depuis été libéré par l’armée russe. Nous avons discuté avec eux, et grâce à vos dons nous avons pu offrir aux enfants des jouets, et un peu de nourriture pour Noël. Le gouvernement aide les réfugiés, mais beaucoup sont venus sans leurs affaires et vivent encore dans de piètres chambres d’hôtel mal entretenues et mal chauffées. Les enfants étaient très heureux d’avoir de quoi s’amuser. Ils nous reconnurent à la Liturgie où ils étaient également ce soir.
Vos dons vont aider le Père Tigran à boucher les trous du toit de l’église, et à rénover l’intérieur. L’eau s’infiltre partout, détruit les fresques et abîme la pierre qui fait tenir l’église debout depuis des siècles. L’église de Goris est très importante. C’est ici que le héros national arménien Garéguine Njdeh priait, lui qui libéra le Syunik et l’Artsakh du joug des Ottomans. Cette année, c’est autour de cette église que se sont amoncelés les centaines de milliers de réfugiés d’Artsakh fuyant l’invasion azérie. Ce soir, ce sont les habitants de Goris qui se sont serrés dans la petite église pour y récupérer le feu sacré de Noël et le ramener chez eux. Une sainte nuit pleine de sourires et d’espérance qui illumine nos cœurs.
Prions pour l’unité des chrétiens, notamment pour l’unité entre les catholiques et les apostoliques arméniens qui célèbrent ce soir Noël. 🙏
Demain, retour à Erevan pour deux jours. Nous vous tiendrons au courant de notre programme !

Շնորհավոր Սուրբ Ծնունդ 🎊

 

J9 : Jeudi 4 janvier : Le monastère de Tatev

Aujourd’hui nous sommes partis avec quelques volontaires de l’association SOS Chrétiens d’Orient pour un pèlerinage ancestral sur la route du monastère de Tatev, haut lieu de la spiritualité arménienne. Le départ était donné à Arghis, petit village du Syunik qui surplombe les ruines du vieux Arghis, village abandonné où subsiste l’église qui se dresse encore au milieu des décombres et des tombes séculaires. C’est là qu’on lit, dans les débris du passé, le patrimoine du pays : son alphabet particulier, ses rakhchkars, ces croix de pierre si spécifiques…
La légende raconte qu’il y a bien longtemps, des barbares voulaient envahir le village. Ils offrirent à boire à tous ses habitants dans un somptueux banquet. Tous s’endormirent du fait de l‘alcool. Le lendemain matin, le chef du village se réveilla et tout son fief était détruit, ses habitants tués. Le maire monta en haut de la montagne, se jeta et se tua. Un petit enfant avait survécu. Il emprunta un chemin escarpé à travers les montagnes et arriva au monastère chrétien de Tatev. Il se fit moine. Et resta plusieurs dizaine d’années avant qu’un homme le reconnut, et, sachant qu’il était originaire du village, l’invita à y retourner pour y perpétré la présence de son peuple. C’est ainsi que, dit-on, tous les habitants des environs, sont des descendants de ce petit enfant. Tous les habitants de la région sont donc intrinsèquement liés au monastère, à la foi, à la montagne, au village.
Aujourd’hui, beaucoup d’Arméniens empruntent le même chemin que cet enfant pour se rendre à Tatev. C’est ce que nous avons fait. Nous avons emporté de nombreuses intentions, à commencer par les votres, nous vous portions sur le chemin et vos prières nous ont portés dans les dénivelés et les difficultés. C’est au bout de 4h de randonnée ardue, d’une attaque d’une meute de chiens, et de nombreuses gouttes de sueur, que nous avons fini par arriver au monastère.
Dans cet écrin si sublime, entre ces murs médiévaux qui couronnent la montagne, dans cette église somptueuse, nous avons prié et déposé les intentions de SOS Prêtres, d’Etoile Notre-Dame, de tous les pèlerins, les chrétiens qui nous suivent et nous aident. Nous avons prié pour l’Arménie et pour tous les Arméniens. Nous vous invitons à faire de même, à nous soutenir et à soutenir l‘Arménie.
Saint Grégoire l’Illuminateur, priez pour l’Arménie.
Saint Grégoire de Narek, priez pour l’Arménie.
Saint Grégoire de Tatev, priez pour l’Arménie.
 
 
 
 
 J8 : Mercredi 3 janvier : Goris dans le Syunik
 
Avant de quitter Erevan, petit détour chez les sœurs de Notre-Dame d’Arménie d’Annie Bezikian que nous aurons normalement la chance de revoir dimanche. Ces soeurs arméniennes catholiques accueillent les orphelins de l’enfance aux études universitaires. Elles font un travail formidable et nous ont conduit vers une famille originaire d’Artsakh, réfugiée à Yerevan, en grande difficulté. Nous restons en contact.
A midi, nous partons pour Goris, dans le Syunik. 3h30 de route, avec un jeune militaire arménien. De beaux paysages traversés le long de la frontière avec l’enclave azérie du Nakhitchevan. Nous arrivons à Goris dans l’après-midi, et obtenons le contact du Père Tigran, prêtre apostolique de la ville, avec qui nous aborderons les différents projets à mettre en place dans la région.
Nous avons également passé un moment avec les volontaires français de SOS Chrétiens d’Orient, association très ancrée ici. Nous avons eu la chance de partager avec eux un délicieux (et copieux) repas typiquement arménien chez Armen, leur collègue et ami d’ici.
Demain, direction Tatev, pour le repérage d’un sentier de pèlerinage ancestral, très réputé en Arménie. Nous prierons dans cet emblématique monastère pour toutes vos intentions.
Vous pouvez nous en déposer en commentaire de cette publication.
Merci à tous et bari guicher 😴

  

J7 : Mardi 2 janvier : Erevan
 
Deuxième journée à Erevan, qui a surtout servi à préparer notre expédition dans le Syunik. Ce matin, nous avons longuement échangé avec l’administrateur apostolique d’Arménie au sujet de la situation des chrétiens au Proche-Orient. Il en a profité pour alarmer la France et les Français quant à la situation religieuse de la fille aînée de l’Eglise…
Cet après-midi, après un reportage photo dans les rues d’Erevan, nous avons partagé un long moment avec Alexandre Goodarzy, chef de mission Arménie de SOS Chrétiens d’Orient.
Nous pensons à plusieurs manières de les aider dans certains projets.
Ce soir, nous vous présentons le Père Mickaël, avec qui nous avons œuvré cette semaine, dans cette courte vidéo que nous vous avons préparée.
Grâce à vos dons nous avons financé le lancement de chacun de ces projets. Il reste encore beaucoup à faire !
Merci et à demain dans le Syunik… 🇦🇲
 
 
 
 
 
 
J6 : Lundi 1er janvier : Erevan
 
Bonne et sainte année 2024 à tous ! Puisse cette année apporter la paix et la prospérité à l’Arménie, premier pays chrétien.
Nous avons pu réveillonner à l’arménienne hier soir : feu sacré, barbecue, bénédiction des grenades (le fruit)… Le tout pour notre dernière nuit à Gyumri. Nous avons pu partager un moment avec un ancien chauffeur de taxi que nous connaissions bien, désormais en incapacité de travailler. Un pur moment de joie partagée autour du très fameux cognac arménien.
Toute la soirée, les Arméniens déambulent dans la cathédrale et allument des bougies pour leurs intentions. A minuit, la prière commence, l’évêque bénit les grenades devant une impressionnante assemblée. Dehors, sur la place principale, les feux d’artifice embrasent toute la ville.
 
1er janvier. Retour en train à Erevan, où nous sommes arrivés tout juste pour la messe à l’évêché catholique, où nous sommes hébergés chaleureusement. Merci au Père Mickael, administrateur apostolique, de nous accueillir aussi bien !
Cet après-midi, nous sommes retournés chez les Sœurs de Mère Teresa, et avons passé du temps auprès des enfants handicapés. Nous avons été particulièrement touchés par le dévouement et le courage des sœurs. Elles s’occupent des enfants avec beaucoup de soin et d’amour.
Beaucoup des enfants handicapés sont orphelins car abandonnés. En Arménie, plusieurs communautés de Sœurs les recueillent.
Après cette visite, nous avons rejoint SOS Chrétiens d’Orient pour une messe latine traditionnelle qui nous a fait le plus grand bien. C’était l’occasion pour nous de revoir le Père Henri Favelin, chapelain de l’association SOS Chrétien d’Orient et prêtre de Chéméré-le-Roi. Nous avons aussi pu rencontrer leur chef de mission, avec qui nous avons rendez-vous demain pour parler de différents projets à venir.
Nous voici donc de nouveau dans la capitale, où les quelques degrés en plus nous font du bien. Nous repartirons très vite pour le Syunik.
Merci encore à tous ceux qui ont donné. Merci à tous ceux qui nous suivent et qui prient pour l’Arménie et tous les chrétiens menacés dans le monde.
A demain pour de nouvelles aventures 👋

   

 J5 : dimanche 31 décembre : Région de Gyumri - Azatan

Un bon dimanche !
Dernier jour dans la région de Gyumri et dernier jour de l’année.
Réveil (très) matinal dans une ville vide et très calme, pour retourner à la cathédrale, où nous avons pu reparler des projets à financer avec l’administrateur apostolique. Nous avons pu faire un don au diocèse, qui leur servira notamment aux frais de chauffage pour les églises des villages cet hiver. C’est très important, car s’il fait trop froid, les gens ne viennent pas à la messe et les enfants ne peuvent pas avoir de catéchisme pendant cinq mois. La température en ce moment est encore assez douce, mais l’hiver elle peut descendre jusqu’à -25°. Merci à tous les donateurs pour votre aide précieuse !
Nous restons en lien étroit avec l’administrateur apostolique de Gyumri qui a pour ambition la création d’un centre pour pèlerins et retraites spirituelles. Nous avons visité le lieu. Ce serait l’idéal pour les pèlerins d’Étoile Notre-Dame !
Ensuite, nous avons accompagné le Père Mickaël dans sa mission : messe à Panik, visites et donations aux familles pauvres, messe à Azatan, réunion du groupe de catéchisme « Les amis de Jesus » avec la distribution de cadeaux, délicieux déjeuner préparé par sa femme, et de nouveau quelques visites et donations. Ces dernières sont toujours l’occasion de beaux échanges avec les personnes que nous rencontrons.
Beaucoup de femmes seules, les maris étant partis en Russie. Parfois, le fils est mort à la guerre en Artsakh. Ce sont beaucoup de peine et de difficultés pour des foyers qui se retrouvent sans aucun revenu. Nous avons pu notamment financer les déplacements à Erevan d’une jeune fille sourde et muette qui y est scolarisée pour apprendre la langue des signes.
Enfin, c’était déjà le moment de dire au revoir au Père Mickaël et à sa famille. Avant de partir, nous avons fait le point sur les différents projets lancés grâce à votre aide, comme la mise en place d’un groupe scout à Panik, la peinture des fresques de l’église, ou encore la vente d’icônes* en France pour récolter de l’argent et aider les plus pauvres.
Nous avons donc fini la première partie de notre mission en Arménie. Demain, retour à Erevan, avant de partir dans le Syunik pour Noël arménien.
Mais avant, ce soir nous célébrerons la nouvelle année dans Gyumri. Nous sommes notamment attendus pour un barbecue avec des Russes qui fuient la guerre en Ukraine.

Merci pour votre soutien, pour vos dons et vos prières !
Shnorhavor nor tari 2024 🎉
 
 
* Icônes peintes à la main par le Père Mickaël
 
 

J4 : samedi 30 décembre : Arpeni - Hovtun

 
Ce matin, nous sommes allés avec le Père Grigor et son fils à Arpeni et Hovtun, où vivait avant le Père Elias, prêtre arménien déjà aidé par SOS Prêtres.
Grâce aux dons des intentions de messe, le Père Elias avait rénové La chapelle de Hovtun et y avait installé un presbytère pour y accueillir du monde. Il avait également beaucoup aidé les fidèles.
Désormais, les prêtres de Gyumri se rendent dans ces villages perchés dans les hauteurs du Shirak une fois par semaine pour y célébrer la messe, faire le catéchisme et visiter les familles.
Aujourd’hui, c’était l’occasion d’offrir des cadeaux aux enfants, qui étaient très heureux. Heureusement, ils viennent nombreux à la sainte messe accompagner leur mère et leurs grands-mères. Nous avons pu distribuer les jouets devant l’église et tous s’y amassaient. Au total, ce sont près de 50 enfants de deux villages catholiques pauvres et isolés qui ont pu savourer un peu de la joie de Noël.
Narek, en photo ici bas, est le fils du Père Grigor. Il est séminariste depuis 5 ans. Avant de pouvoir faire ses études, il a servi deux ans dans l’armée. Durant ces deux années, la guerre a éclaté avec l’Azerbaïdjan et Narek a été mobilisé en Artsakh, région arménienne aujourd’hui envahie par les Azéris. Il est allé plusieurs fois au front. Aujourd’hui, il s’investit beaucoup pour sa région et les paroisses de son père.
 
Nota bene : Gyumri et les villages environnants ont été touchés de plein fouet par le terrible tremblement de terre de 1988 qui a ravagé toute la région. Une catastrophe qui a prouvé les limites de l’URSS à palier les difficultés puisque si le séisme a emporté la vie de 30 000 Arméniens, plus d’un demi million se sont retrouvés sans-abri. Une situation que connaissent bien les habitants de ces villages d’Arpeni ou de Hovtun qui vivent dans des reconstructions cernées de ruines. La cathédrale apostolique de Gyumri, qui avait été entièrement détruite, vient seulement de rouvrir. On y peint désormais de sublimes fresques.

 

 

J3 : Vendredi 29 décembre : Gyumri
 
Journée chargée (de joie). Ce matin, nous avons rencontré à la cathédrale de Gyumri l’administrateur apostolique et le Père Grigor, qui nous ont fait part de leurs besoins et de leurs projets pour le diocèse : création d’une maison d’accueil de pèlerins, amélioration du système de chauffage pour faire face à la rudesse de l’hiver…
Nous avons pu leur présenter SOS Prêtres et mettre en place avec eux la répartition des dons et intentions de messes aux 21 prêtres des différents villages.
Ensuite, nous avons rejoint le Père Mickael avec qui nous avons acheté des denrées de première nécessité pour des familles d’Azatan et Panik.
Après la célébration d’un baptême à Panik, nous avons distribué les donations à certaines familles, qui nous ont toujours accueillies très chaleureusement. Dans ces villages, nous trouvons beaucoup de fragilité, d’isolement, et de pauvreté, mais aussi de gentillesse et d’entraide.
Léna est une dame de 88 ans, qui est née dans l’actuelle Turquie et a dû fuir le génocide qui a tué toute sa famille. Aujourd’hui, elle a perdu son fils unique et vit seule dans une maison de taules difficile à chauffer. Sa douloureuse jambe ne lui permet plus de se déplacer. Plus que le peu de nourriture que nous avons pu lui apporter, nos prières et les vôtres l’aideront dans sa souffrance.
Le Père Mickael nous a fait visiter le presbytère de Panik, qu’il aimerait rénover et habiter. Un projet qui s’ajoute à la rénovation de son église d’Azatan, et à la création d’un groupe scout pour les nombreux jeunes croyants.
Enfin, ce soir, nous avons acheté de très nombreux jouets pour les 100 enfants des villages d’Arpeni et de Hovtun, où nous irons demain avec le Père Grigor et son fils séminariste !
Tsetessoutioun 👋
 
 
Nota Bene : en Arménie, le communisme a plongé la population dans une léthargie spirituelle durant plus de 60 ans. La chute de l’union soviétique, dont faisait partie la république socialiste d’Arménie, a été fatale pour le tissu économique du pays. Encore aujourd’hui, tous ne parlent que des difficultés à se relever et s’adapter. Le retour à la foi chrétienne est un trésor du passé retrouvé et une espérance pour le futur à créer.
 
 
 
 
 
J2 : Jeudi 28 décembre : Erevan - Gyumri
 
Ce matin, après quelques démarches administratives, nous avons pu assister à la messe à l’orphelinat des Soeurs Missionnaires de la charité. Juste le temps d’échanger rapidement et surtout de prévoir une journée avec elles et les enfants.
Ce sera l’occasion de leur apporter une aide humaine et matérielle, et de leur confier certaines des intentions de messe de SOS Prêtres.
Peu après midi, nous avons embarqué dans un train direction Gyumri. Durant trois heures, le train traverse les plaines au pied du Mont Ararat, puis serpente à travers les plis rocheux du Nord de l’Arménie, le long de la frontière turque.
En arrivant, rendez-vous à l’église d’Azatan où nous attendait le Père Mickaël. Prêtre arménien catholique originaire de Beyrouth, il célèbre les messes pour les intentions données à SOS Prêtres, et vient en aide aux familles les plus nécessiteuses grâce à vos dons.
Entourés de sa famille*, nous avons planifié la distribution de biens de première nécessité pour les villages dont il a la charge.
Grâce à vos dons, ses nombreux projets pour les Arméniens vont pouvoir se concrétiser : restez connectés, plus d’infos demain !
« Bari guicher » 😴
Marie-Lys Sorin & Nathan Dalligault *
 
* en Arménie, les prêtres ont la possibilité de se marier et d’avoir une famille, qu’ils soient catholiques de rite arménien ou apostoliques (rattaché à Rome).

  

J1 : Mercredi 27 décembre : Le départ... et l'arrivée

10h30 : Décollage imminent pour Erevan, arrivée prévue à 15h30, mais il sera déjà 18h30 là-bas…
Merci à tous les donateurs qui ont contribué à cette mission de Noël, ainsi qu’à SOS Prêtres qui porte le projet. 

Priez pour nous et pour l’Arménie 🙏
Nous vous enverrons des nouvelles régulièrement, restez attentifs !
« Shnohalagarutsyun » !
Marie-Lys Sorin & Nathan Dalligault *
 
22h : Bien arrivés à Erevan, la capitale, sous le feu des illuminations de Noël. Moins de 24h sur place : 
départ dès demain pour Gyumri et la région du Shirak, dans les villages catholiques. 
 
Nota Bene : Noël se fête le 6 janvier en Arménie, puisque - à part dans la région de Gyumri - les Arméniens sont chrétiens apostoliques.
 
 
 
 
 
 

 

 

 

LE DETAIL DE NOTRE PROJET (cliquez pour voir la suite) 

Deux ans après une première mission humanitaire en Arménie, nous repartons dans le Caucase avec SOS Prêtres au chevet de la plus vieille nation chrétienne.
Fin septembre dernier, les Arméniens ont été contraints de quitter le Haut-Karabagh, leur région depuis deux millénaires, chassés par les Turcs d’Azerbaïdjan.

Apportez un peu de réconfort aux Arméniens en difficulté, en cette fin d'année, en nous permettant d'offrir une couverture à un enfant, un peu de bois pour un foyer.
En ce temps béni de Noël, soutenez les prêtres de la première nation chrétienne qui, depuis des siècles, accomplissent leur mission malgré les dangers.

« Sous la cendre des ans, sous les amas de pierres, l'espoir reste permis pour cette jeune et tendre Arménie » !

Parmi les milliers de réfugiés arméniens, le père Hovhannes Hovhannisyan, prêtre d'Artsakh et ancien supérieur d'un des plus vieux monastères de la région. Comme tant d'autres, il a été forcé d'abandonner son église et ses montagnes, après avoir tenté de résister. Le prêtre est aujourd'hui le pasteur de brebis égarées dans la violence et l'inconnu. Lui comme tant d'autres prêtres sont les pierres angulaires qui permettent à la vie sociale et l'espoir de ne pas s'effondrer. Venir en aide aux prêtres c'est aider un homme et toute la communauté dont il a charge d'âme. Dans ce petit mais pieux pays, venir en aide aux prêtres permet de consolider les piliers de la société. Ils furent présents pendant les invasions, les guerres et les difficultés. Ils résistèrent aux persécutions, au communisme et à l'instabilité. Ils ont encore besoin de nous pour aider l'Aménie à exister.Ce sont près de 100 000 personnes qui se sont pressées ces derniers jours sur la seule route qui relie le Haut-Karabagh au territoire de l'actuelle Arménie. L'invasion de l'Azerbaïdjan a poussé à l'exil ces familles, vieillards et enfants dont les ancêtres peuplaient les cimetières de ces terres depuis des siècles. Une situation d'urgence humanitaire alors que les Arméniens font face à la menace et l'appétit de l'impérialisme turc.

Un siècle après le génocide qui tenta d'exterminer ce peuple fidèle à sa foi chrétienne, les descendants de Noé sont à nouveau assiégés. Entre les hostilités des voisinset la lâcheté des alliés, les Arméniens redoutent la nouvelle épuration ethnique qui vient de (re)commencer.

Il y a deux ans, lors de notre première mission, nous avions rencontré le Père Elias, prêtre dans un village reculé du Nord-Ouest de l'Arménie. Au service des plus démunis, le Père Elias a toujours refusé de vivre en ville, et préfère vivre dans de modestes conditions pour être au plus près de ses paroissiens et partager leur quotidien. Depuis plus d'un an, SOS Prêtres lui envoie des intentions de messe et un soutien financier, ce qui lui a déjà permis de rénover l'église et la salle paroissiale où il rassemble régulièrement les enfants, et d'aider les familles les plus pauvres du village.

 
 
 
 
 
 
                    
 
Le but de la mission de Noël - Notre programme 

  • Un peu de lumière pour Noël : soutien humain et matériel dans les villages d'Arpeni et d'Hovtun, paroisse du Père Elias, à des arméniens catholiques et des familles en difficulté
  • Auprès des réfugiés du Haut-Karabagh : donations de couvertures, vêtements chauds, nourriture, produits d’hygiène, etc. que nous achèterons sur place avec votre aide dans la région frontalière du Syunik
  • A la rencontre des prêtres arméniens : prise de contact avec des prêtres dans le  besoin ou à la charge de fidèles démunis, réfugiés, ou en difficulté, dans le but de continuer à les aider financièrement grâce aux dons à SOS Prêtres

 

Chaque don compte ! Cliquez ici pour faire un don à SOS Prêtres pour la mission de Noël
Merci pour votre soutien,

Marie-Lys et Nathan Daligault
(photo ci-dessous en Arménie lors de la première mission)

* Marie-Lys Sorin est la petit-fille des fondateurs de Etoile Notre Dame et SOS Prêtres, Pierre et Suzanne Sorin.
Elle est actuellement en Master 2 sur la gestion des organisations humanitaires.
Nathan Daligault, son fiancé, est l'auteur de plusieurs articles dans la revue Etoile notre Dame.
Il est actuellement doctorant en sociologie sur l'écologie intégrale